Le vendredi 7 juin, le Brewing Science Serves Health Fund van de KU Leuven a décerné deux awards. Le fonds met en lumière la façon dont la recherche liée aux levures de bière apporte des connaissances fondamentales pour la science médicale. Les lauréats des BSSH Awards sont Dr Morgane Boone, University of California San Francisco, et Sir Paul Nurse, directeur du The Francis Crick Institute, prix Nobel 2001 et membre du VIB’s International Advisory Board.
En matière de levure, beaucoup de gens pensent en premier lieu à la bière, au pain et au vin, mais en science, les levures représentent beaucoup plus que cela. Les cellules de levure sont importantes pour étudier le fonctionnement des cellules humaines, déclare le professeur Kevin Verstrepen (VIB-KU Leuven Center for Microbiology). “Beaucoup de processus de base qui agissent sur les cellules humaines se retrouvent aussi dans les cellules de levure. Comme elles sont simples à cultiver, les cellules de levure sont un modèle de recherche très précieux. Beaucoup de connaissances biologiques et médicales viennent de l'étude des levures."
C'est cette importance que le Brewing Science Serves Health Fund de la KU Leuven veut faire connaitre davantage. Le fonds a été créé par l'alumnus Bernard Van den Bogaert, ancien CEO de la Brasserie De Koninck, et test soutenu par la brasserie Duvel Moortgat. Le fonds stimule la recherche qui se trouve à l'intersection de la science de la bière et de la biologie fondamentale. C'est pourquoi elle décerne aussi des distinctions à des chercheurs du domaine des levures.
Dr. Morgane Boone et Sir Paul Nurse ont reçu un BSSH Award durant une cérémonie qui s'est tenue à la brasserie Duvel Moortgat le vendredi 7 juin. Le même journée, une nouvelle brasserie expérimentale a été présentée. Elle est destinée à la recherche appliquée: le développement de nouvelles recettes, les tests de processus de brassage et l'amélioration des bières existantes.
Duvel Moortgat a investi un peu plus de 5 millions € dans la construction d'une brasserie pilote, comportant un centre de recherche. Dans la salle de brassage presque entièrement automatisée, on peut produire jusqu'à 10 hl à la fois, tant en ‘limited editions’ que dans d'autres bières dans le cadre d'une recherche scientifique.
En tant que brasserie relativement petite – par comparaison aux grands groupes brassicoles – Duvel Moortgat a, au fil des années, acquis un rôle de précurseur en matière de recherche scientifique appliquée. Dans les années 50, le brasseur de Breendonk avait expérimenté des centrifugeuses. Ont suivi de recherches relatives au contrôle des bouteilles, à l'utilisation de casiers à bière multifonctionnels et à l'embouteillage à chaud dans la perspective de la refermentation.
“Ces dernières années, Duvel Moortgat a surtout investi dans de nouveaux laboratoires dans différentes brasseries du groupe. Il n'y avait qu'ici, à Breendonk, que cela n'était pas encore le cas. Comme pour la recherche, il est aussi important de disposer d'une brasserie pilote, nous avons investi ici dans une salle de brassage presque entièrement automatisée, qui est visible depuis la rue. En concertation avec le maitre brasseur Hedwig Neven, nous avons opté pour une technologie standard, afin que, pour quiconque vient ici, brasser reste un plaisir. Il faut en effet rester en contact avec nos matières premières et pouvoir répéter une recette de façon simple. Cuve de stockage, cuve de filtrage et cuves de brassage permettent de brasser de petits volumes. Nous disposons en outre de cinq tanks de fermentation et de garde et d'un propagateur de levure. L'eau et le courant proviennent de la grande brasserie".
“La brasserie pilote doit entre autres permettre de tester de nouvelles matières premières, d'apprendre à maitriser de nouvelles techniques de brassage, de développer de nouvelles bières et de brasser des ‘limited editions’. En outre, de l'espace est aussi prévu pour la recherche scientifique", explique Dimitri Staelens, brasseur et quality control manager.
