Plaidoyer pour le café populaire

Vendredi 10 juillet 2020 —

Quand on parle d'horeca dans la presse, on pense généralement aux restaurants, aux établissements où il est possible de se restaurer et aux grands cafés qui, en raison de leur taille, de la beauté de leur déco et de l’étendue de leur offre et de leur service, ne sont plus reconnus comme des cafés au sens propre du terme, mais plutôt comme des tavernes ou des brasseries.

Véritables entreprises qui emploient du personnel, consentent de gros investissements, installent des systèmes modernes de réfrigération et de débit de boissons, ces établissements sont luxueusement meublés avec climatisation, offrent un menu et un service complets aux clients et sont souvent situés dans des centres très fréquentés.

Et puis… il y a les ‘vrais cafés’, les auberges locales et les cafés populaires où accoudés au bar on discute de la politique locale ou de la politique avec un grand P et de la situation locale. Où l’on vient taper la carte ou simplement profiter de l’ambiance chaleureuse. Ces cafés abritent souvent le local d’un grand club de supporters, sont généralement proches de chez soi de sorte que l’on puisse rentrer à pied après un verre de bière. Ils vous ouvrent leur porte pour venir discuter au ‘comptoir’, entre amis, en vêtements de tous les jours mais aussi en vêtements de travail…

Vous pouvez y entrer par la porte du café, mais l’établissement dispose généralement aussi d’une porte à l’arrière. Le client y est tellement connu que dès qu’il entre on lui prépare sa boisson préférée en guise de bienvenue avant même qu’il n’ait commandé quoi que ce soit. Dans la plupart d’entre eux, le prix d’une pinte y est encore abordable. Et si un client a subitement une fringale, on lui propose spontanément une tartine…

Ces cafés locaux ont incontestablement une fonction sociale et le droit d’exister dans notre vie quotidienne.  De plus, ils font partie de notre mode de vie et de notre culture. Raison pour laquelle, ils méritent certainement notre attention et il serait dommage qu’ils disparaissent.

Source: Horeca Magazine – cliquez ICI pour lire l'article complet