Le rapport annuel 2022 de leur fédération montre que les brasseurs belges font preuve de résilience et ont un grand sens de l’innovation.
Avec 6,9 millions d’hectolitres, la consommation de bière belge a (presque) atteint son niveau d’avant la pandémie de COVID-19, malgré l’impact considérable de la guerre russo-ukrainienne. En dépit de ces préoccupations, les brasseurs ont relativement bien résisté à l’inflation galopante, aux pénuries de la chaîne d’approvisionnement et à la perte de deux marchés importants. En outre, dans ce contexte difficile, ils ont également trouvé une marge de manœuvre pour innover davantage. En 2022, 32 nouvelles brasseries ont ouvert en Belgique tandis qu’une dizaine ont malheureusement fermé leurs portes. Par ailleurs, les exemples de solutions innovantes pour répondre aux grands enjeux sociaux actuels sont nombreux. La combinaison de la tradition et de l’innovation permettent aux brasseurs belges de relever les défis du futur.
Après deux années difficiles, la consommation de bière belge est (presque) revenue à son niveau d’avant la crise du coronavirus, conformément à l’objectif fixé par les brasseurs belges lors de la présentation de leur rapport annuel 2021. En 2022, 6,9 millions d’hectolitres de bière ont été consommés. La différence de 130.000 hectolitres par rapport à 2019 (lorsque la barre des 7,1 millions d’hectolitres a été atteinte) est négligeable au vu du déclin structurel des 30 dernières années. Il est intéressant de noter que le secteur horeca est un peu plus lent à retrouver son niveau de 2019 (40,8 % de la consommation totale de bière en 2022; -5,8 % vis-à-vis de 2019), alors que les ventes dans le commerce de détail dépassent ce niveau (59,2 % de la consommation en 2022; +1,0 % vis-à-vis de 2019).
En ce qui concerne les exportations, la baisse de l’année dernière se poursuit (-5,5 % vis-à-vis de 2021). Au sein de l’Union européenne, le volume d’exportation de bières belges augmente encore (+3,0 % vis-à-vis 2021), tandis que celui en dehors de l’UE diminue fortement (-31,3 % vis-à-vis 2021). Ce recul s’explique en partie par le choix de certains brasseurs de se concentrer sur une production locale plus durable. Néanmoins, la bière belge, dont 70,3 % part à l’étranger, reste un produit d’exportation important qui est apprécié aux quatre coins du monde.
Cependant, les brasseurs belges, comme beaucoup d’autres secteurs, n’ont pas eu une année facile. Après la réouverture de l’horeca et la suppression progressive des mesures de lutte contre le COVID-19, les brasseurs pensaient pouvoir pousser un soupir de soulagement, mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie y a mis un terme. La guerre a entraîné une série de nouveaux défis, notamment la perte de deux marchés clés, des pénuries dans la chaîne d’approvisionnement et, surtout, une inflation galopante.
Le maintien des volumes de vente et des marges reste également un défi : la hausse des coûts des matières premières, de l’énergie et de la main-d’oeuvre ne peut pas toujours être répercutée. Les nouvelles initiatives réglementaires en matière d’étiquetage et d’emballage, que ce soit au niveau régional, fédéral ou européen, créent également une incertitude supplémentaire.
« Les brasseurs belges s’appuient sur la riche tradition de notre culture de la bière, mais ils n’ont pas peur d’innover, explique Krishan Maudgal, Directeur de l’asbl Brasseurs Belges. Génération après génération, les brasseurs ont affiné leurs recettes pour répondre aux attentes des amateurs de bière d’aujourd’hui, en quête de caractère et d’histoire, ainsi qu’aux questions complexes auxquelles notre société et notre planète sont confrontées. »
Vous pouvez consulter ICI le rapport 2022 dans son intégralité.