Nouvelles du Secteur - 13 septembre

Mercredi 3 mai 2017 —

La FIEB demande l’annulation de la "taxe santé"

Selon les données du bureau d'études GfK, depuis l'introduction de la taxe 'santé' en janvier 2016, la quantité de boissons rafraichissantes vendue en Belgique a diminué de 9% par rapport à la moyenne des 5 années précédentes (2010 à 2015) pour la même période. La FIEB soutient quant à elle que 7% du volume de boissons rafraichissantes et eaux achetées par les Belges n'est pas acheté en Belgique. La Fevia, de son côté, a déjà annoncé qu'à ce jour, 1 Belge sur 3 traverse la frontière au moins une fois par an pour y faire ses achats en alimentation et boissons.

Dans son premier rapport trimestriel pour 2016, l'Observatoire des Prix a calculé que l'inflation pour la catégorie 'eaux minérales, boissons rafraichissantes et jus' a atteint 3,4% suite aux impôts indirects, au lieu de 1,5% sans ces impôts indirects. "La récente augmentation des droits d'accise au 1er janvier 2016 (la taxe 'santé') a fortement influencé les prix à la consommation pour les limonades. L'impact haussier des impôts indirects sur la limonade s'élevait à 3,4 points de pourcentage, ce qui explique en grande partie l'inflation réelle de 3,8%." En d'autres termes, la hausse des prix des boissons rafraichissantes est en grande partie causée par l'augmentation des accises, souligne la FIEB.

Comme l’a fait la Fevia, la FIEB appelle à mettre le holà aux taxes. "Toute cotisation ou taxe supplémentaire augmente la différence de prix avec les pays voisins et incite le consommateur belge à aller faire ses courses à l'étranger. Nous demandons donc aux autorités de ne pas instaurer de nouvelles taxes sur les boissons et de supprimer la taxe dite 'santé'. Cette taxe 'santé' n'a d'ailleurs que très peu à voir avec la santé puisqu'elle ne fait pas de distinction entre les boissons qui contiennent du sucre et celles qui n'en contiennent pas" soutient Dirk Van de Walle.

"Suite à l'augmentation continue de la pression fiscale, l'eau et les boissons rafraichissantes sont nettement moins chères dans les pays voisins qu'en Belgique. Outre la taxe dite 'santé', il y a également la taxe emballages qui coute annuellement environ 300 millions au secteur, mais aussi le Point Vert, la TVA, la taxe au kilomètre, l'augmentation du prix de l'énergie... L'importante pression fiscale anéantit en grande partie les effets du glissement fiscal (le Tax Shift) et affecte la rentabilité et la productivité des entreprises. À terme, cela aura très probablement un impact sur l'emploi" poursuit la Fédération

Kwak et Karmeliet passent dans le giron d’AB InBev

AB InBev va ajouter une corde supplémentaire à son arc : habitué au rachat de concurrents de dimensions mondiales, le géant brassicole belge a cette fois opté pour l’acquisition d’une brasserie artisanale belge détenue par la famille Bosteels depuis 7 générations. La Kwak, la Tripel Karmeliet et la Deus vont par conséquent gonfler un portefeuille de marques déjà bien fourni chez AB InBev. AB InBev voit l’opportunité d’ajouter des bières de grande qualité dans son offre. "Nous croyons beaucoup dans les marques de la brasserie Bosteels", explique Korneel Warlop, porte-parole d’AB InBev. L’opération est réalisée via le réseau "Craft&Speciality" d’AB Inbev, qui regroupe des marques de bières artisanales brésiliennes, mexicaines, britanniques, et maintenant belges. "Il s’agit d’une acquisition, mais non d’une intégration, précise encore le porte-parole d’AB InBev. La brasserie Bosteels restera autonome et la famille Bosteels continuera à en assurer la direction."

Pourquoi cet adossement de cette brasserie créée avant la naissance de la Belgique à AB InBev ? C’est en quelque sorte le choix de la raison. La famille Bosteels voulait assurer la pérennité de ce petit joyau des brasseries artisanales belges. "Nous avions plusieurs options, explique Antoine Bosteels, à la tête de la brasserie. L’une d’elles consistait à se lier à un grand groupe afin de soutenir le développement des activités du groupe. Nous avons bien entendu beaucoup réfléchi. Nous avons analysé quelles étaient nos meilleures chances d’évolution. C’est très bien de le faire quand tout va bien, et non quand vous n’avez plus l’option de choisir."

Il y a eu plusieurs candidats à frapper à la porte de la brasserie de Buggenhout : les noms d’Alken-Maes et de Duvel Moortgat ont été évoqués dans la presse. AB InBev l’a finalement emporté. "Le groupe nous a fait la plus belle proposition de développement à l’étranger", explique Antoine Bosteels. Début septembre, Duvel Moortgat avait en effet abandonné son projet de rachat de Bosteels. Le prix demandé (au moins 200 millions €, soit 15 fois le bénéfice avant dépréciation et amortissement, ce qui n’est pas inhabituel pour une reprise dans le secteur brassicole) semblait trop élevé. Dès lors il est très probable que Duvel Moortgat se concentre à nouveau sur l’étranger. Ces dernières années le groupe belge a déjà racheté quelques brasseries néerlandaises et américaines, notamment Firestone Walker l’an dernier.

Le vaste réseau international d’AB InBev permettra à la Kwak, la Karmeliet et à la Deus d’accroitre leur rayonnement international, même si la brasserie a déjà gouté à l’exportation dans les années 1980. "Nous avons été l’un des premiers brasseurs à exporter, avec la Kwak." L’export représente aujourd’hui 55% de ses ventes, dont le volume annuel tourne autour des 145.000 hectolitres. Cet accent sur l’exportation sera en fait le seul changement, certes majeur, de l’opération. "La brasserie Bosteels restera la Brasserie Bosteels", résume Antoine Bosteels, qui aurait aussi pu ajouter "La Kwak restera la Kwak." La production des bières Bosteels ne déménagera pas mais restera dans les murs de la brasserie familiale. De même, "il n’y aura pas de compromis sur la qualité".

Des hindous contestent l'étiquette de la Jack's Precious IPA

Des membres de la communauté hindoue ont demandé à la brasserie belge The Musketeers de retirer la représentation du dieu Ganesh de l'étiquette de la bière, a fait savoir Rajan Zed, le fondateur de l'Universal Society of Hinduism, qui dit représenter les hindous à travers le monde. Rajan Zed estime que l'image est "inappropriée" et exige des excuses de la part des responsables des Musketeers.

Sur l'étiquette, le dieu hindou est représenté avec une machette et une saucisse dans les mains, le logo de la brasserie sur le front. Selon Rajan Zed, il est inapproprié d'utiliser des divinités hindoues à des fins commerciales. Relier l'image de Ganesh à une boisson alcoolisée est extrêmement irrespectueux. Reconnaissable à sa tête d'éléphant, le dieu Ganesh est l'une des divinités les plus populaires de l'hindouisme. Il est le dieu de la sagesse, de l'intelligence, de l'éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir.

Ces dernières années, M. Zed avait déjà tancé d'autres brasseries, brésilienne et américaine notamment, pour avoir utilisé la représentation d'une divinité hindoue sur des étiquettes. La brasserie The Musketeers dit ne pas avoir été contactée directement par Rajan Zed, ni par d'autres membres de la communauté hindoue. "En créant l'étiquette de la Jack's Precious IPA, dont le style s'apparente à une India Pale Ale, la brasserie n'a à aucun moment eu l'intention de vexer qui que ce soit, a fait savoir la société dans un communiqué. Que du contraire: la bière est une ode à l'éléphant indien Jack, abattu en 1904 et réduit en saucissons quand le zoo de Gand a dû fermer ses portes. La brasserie a alors choisi Ganesh comme icône. La brasserie tient à s'excuser si elle a involontairement offensé une communauté."
www.troubadourbieren.be

Nouvelle ligne futs pour la brasserie Huyghe

Depuis la mi-aout, une nouvelle ligne futs est opérationnelle à la brasserie Huyghe. La nouvelle ligne est 100% belge, elle a été conçue par Lambrechts situé à Puurs. Procat se charge de l'automatisation et 'Francis en Tijdgat' à Melle du câblage. Ce sont en réalité 3 lignes qui peuvent chacune remplir 80 futs par heure. Elles sont situées dans le nouvel entrepôt de stockage de 2.500 m².

Alain De Laet: "En choisissant une ligne futs non traditionnelle la brasserie favorise à nouveau l'écologie. La ligne consomme moins d'énergie et est très flexible au niveau des formats d'emballage. Grâce à la combinaison de 3 cellules de production indépendantes avec un apport et déchargement commun de palettes, il est possible de remplir 3 différents formats de futs au même moment. Au centre se situe le Monobloc 80, une machine de lavage et remplissage de futs all-in-one avec une petite empreinte de 40 m² et une construction compacte. Les 3 cellules de production autonome ont une superficie de 120 m² et représentent une épargne de 12% par rapport à une ligne traditionnelle de même capacité. Une machine de transfert linéaire se charge de l'apport et du déchargement des futs via des bandes de transport, l'accès à cet espace étant sécurisé pour le personnel. Tout ceci à une vitesse de 240 à 260 futs/heure."

Quelques chiffres clés par rapport à une ligne futs traditionnelle:

  • Empreinte diminuée de 12%
  • Diminution de 20% de la consommation de vapeur
  • Diminution de 8% de la consommation d'électricité

Prix et labels : proposez à vos clients les produits dont parle la presse !

International Beer Challenge 2016

L’International Beer Challenge, qui existe depuis une vingtaine d'années, est considéré comme l’un des concours les plus renommés au monde et les brasseries attendent donc chaque année les résultats avec grande impatience. Tout l'éventail de la complexité brassicole est présent au IBC, avec des bières issues de pas moins de 30 pays, y compris des pays reconnus pour leur patrimoine brassicole et d'autres où cette tradition se développe. Le jury rassemble quelques-uns des experts les plus compétents de Grande-Bretagne (distributeurs, importateurs, tenanciers, brasseurs, auteurs et analystes de saveurs). S'y ajoutent quelques jurés hautement expérimentés du continent afin d'assurer une meilleure répartition des expériences gustatives. Les jurés étudient chaque bière tour à tour, considérant son apparence, ses arômes, son gout avant de discuter ensemble de leurs opinions et d'aboutir à un consensus sur chaque médaille à attribuer.
Dans la catégorie Ales, plusieurs bières belges ont été récompensées:

Gold

  • Halve Maan Straffe Hendrik Quadrupel
  • Huyghe Delirium Tremens
  • Van Steenberge Gulden Draak
  • Wieze Beer Belgium Wieze Triple

Silver

  • De Bie Zatte Bie
  • Halve Maan Straffe Hendrik Tripel

Bronze

  • Halve Maan Brugse Zot Blond
  • Halve Maan Brugse Zot Dubbel
  • Huyghe Averbode
  • Huyghe La Guillotine
  • Van Steenberge Piraat

www.internationalbeerchallenge.com

Résultat semestriel de Spadel

Spadel a réalisé un chiffre d’affaires de 124,8 millions € au premier semestre en hausse de 4,6% par rapport à la même période en 2015. Le résultat opérationnel (EBIT) s’élève à 13,1 millions € en baisse de 17,5% en raison du soutien aux dépenses publi-promotionnelles conséquentes pour soutenir le lancement d’une nouvelle gamme de limonades au Benelux et à la hausse de couts liés à la phase de démarrage d’investissements industriels importants. Le bénéfice net de la période se monte à 8,63 millions € en recul de 20,1%. Au premier semestre, Spadel a investi 3,3 millions € pour « l’installation d’une nouvelle ligne de production aseptique, des adaptations de cuves de la siroperie, des achats de bouteilles en verre et l’automatisation des stocks à Spa Monopole ». Spadel a aussi investi dans ses unités de Wattwiler (France) et Brecon (GB). Le groupe a surtout lancé une nouvelle gamme de boissons rafraichissantes. Spadel prévoit une baisse de son résultat opérationnel sur l’année 2016 « compte tenu des conditions climatiques estivales exceptionnellement favorables dont l’année 2015 avait bénéficié ». www.spadel.com

Carlsberg: bénéfice en hausse malgré un Euro-2016 couteux en publicité

Carlsberg a confirmé ses objectifs annuels en marge de la publication de ses résultats du premier semestre 2016. Le groupe a fait progresser son chiffre d'affaires de 4% à 31,2 milliards de couronnes danoises, grâce à des hausses de tarifs de 5% qui ont plus que compensé une baisse des volumes de 1%. Cette baisse est proche de ce qu'avaient estimé les analystes en moyenne (-0,8%), mais ils n'avaient pas imaginé que les prix progresseraient autant. Les revenus sont donc légèrement plus élevés que prévu, même si les volumes de la division bière se contractent de 2%, plus que ce qui était attendu. Le résultat opérationnel est en baisse de 4% à 3,45 MdsDKK et représente 11% des ventes contre 11,1% au terme du premier semestre 2015. Il aurait crû de 8% sans l'impact du change mais reste inférieur aux ambitions du consensus (3,54 MdsDKK). Le bénéfice net progresse en revanche de 25% à 1,87 MdDKK et le free cashflow généré passe de 3 à 5,2 MdsDKK.

Cees ’t Hart, ancien patron de FrieslandCampina, est depuis l'année dernière CEO de Carlsberg. La tâche principale pour 't Hart est de formuler une nouvelle stratégie pour sortir le groupe de la spirale descendante. "Carlsberg voulait être l'entreprise brassicole avec la croissance la plus rapide au monde. Cela fait un petit temps que ce n'est plus le cas, mais la direction du groupe avait persévéré. Les gens devenaient très cyniques à ce sujet. De plus, il n'y avait pas d'argent pour financer une nouvelle stratégie."

Carlsberg va maintenant s'axer sur la croissance en Asie et sur les grandes villes en dehors de son territoire actuel. En outre, Carlsberg veut progresser dans les catégories en croissance, comme les craft beers et la bière sans alcool. Par ailleurs, une diminution du nombre de produits est également prévue. "Nous améliorons aussi le portefeuille. Lorsque je suis arrivé, ils proclamaient fièrement qu'ils avaient 350 marques. Pour une entreprise de cette importance, ils devraient plutôt en avoir un peu honte. Nous avons déjà nettoyé 950 variantes et nous allons encore en élaguer 1.000 de plus. Nous avons déjà fermé huit usines dans l'est de la Chine, et d'autres suivront".

Résultats semestriels et prévisions d'Heineken

Heineken a annoncé qu'il serait plus sérieusement affecté que prévu par les variations de changes cette année, après un premier semestre au cours duquel la bonne tenue de ses activités en Asie et Europe de l'Ouest a compensé un déclin de ses ventes en Afrique et en Europe orientale.

L'impact négatif des devises est estimé à 200 millions € sur le bénéfice opérationnel de l'année et 110 millions sur le bénéfice net, soit deux fois plus que prévu initialement. Le bénéfice d'exploitation, hors exceptionnels, du groupe a progressé légèrement plus que prévu, de 12,6% sur une base comparable, à 1,71 milliard €, alors que les analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 1,67 milliard. Le bénéfice net a progressé de son côté de 11,2% à 977 millions €, en-deçà du consensus qui était à 998 millions.

Le groupe néerlandais s'attend pour l'année à une hausse de ses marges conforme à son objectif à moyen terme de 40 points de base, après une amélioration de 124 points au premier semestre, en dépit des conditions difficiles sur certains de ses marchés en développement et de l'impact des taux de change. Heineken, dont la bière éponyme est la plus vendue en Europe, a fait état de bonnes performances au Vietnam et au Mexique mais a accusé une baisse de ses ventes en Russie, en République démocratique du Congo, en Éthiopie, en Égypte et au Nigeria, où le cours du naira s'est effondré cette année.

Refilltje Jupiler : pour qui veut en recommander une

Un sous-bock Jupiler d'un nouveau genre a fait son apparition aux Pays-Bas. Les clients qui souhaitent une nouvelle Jupiler posent ce sous-bock, muni d'une encoche, sur le bord de leur verre vide. Les serveurs savent dès lors immédiatement qu'une nouvelle tournée est souhaitée. "Une enquête révèle que le temps d'attente pour une nouvelle tournée est l'un des principaux sujets d'irritation dans l'horeca, déclare-t-on chez Jupiler. En particulier l'été, lorsque les terrasses sont surpeuplées, il est très difficile pour les serveurs de voir qui souhaite une repasse." Un temps d'attente de plus de 10 minutes n'est hélas pas exceptionnel. Afin de réduire le problème, Jupiler Nederland et son agence de pub de Breda ont trouvé une solution: le Refilltje.

Les 400.000 premiers Refilltjes ont été distribués le 23 aout dans les cafés Jupiler du Brabant néerlandais. Au total, ce sont 2 millions de Refilltjes qui devraient apparaitre dans l'ensemble du pays.

Une bière brassée par une intelligence artificielle

Un jour, les ordinateurs et les robots détruiront l’humanité. De grands scientifiques s’en inquiètent en ce moment et des documentaires comme Terminator prédisent l’avenir. En attendant, une startup londonienne lancera un brassage entièrement réalisé par… une intelligence artificielle. IntelligentX se chargera de l’élaboration et la conception de quatre bières pour commencer. Cette IA devrait pouvoir prendre en compte les critiques du public pour corriger ses recettes et publier chaque étape afin que de simples sacs-à-viande puissent brasser à leur tour. Mais la résistance s’organisera sans doute, comme lors du test catastrophique d’une IA influencée par les commentaires des internautes, pour voir apparaitre des recettes improbables. Consultez la vidéo ICI.

Pouvez-vous organiser une foire aux vins ?

Oui. Vous pouvez organiser et promouvoir une foire aux vins avec des dégustations si vous respectez un certain nombre de règles (autorisation, mineurs, publicité, heures d’ouverture,…).

Vente à emporter

Dans votre drinkcenter, vous vendez déjà des boissons alcoolisées à emporter (sans consommation sur place) et vous êtes donc en principe en ordre en ce qui concerne votre autorisation "alcool éthylique et boissons alcoolisées " commerçant. Vous devez disposer de cette autorisation même si vous ne vendez pas mais que vous offrez gratuitement des boissons alcoolisées à emporter (échantillons...).

Consommation sur place

Lors de dégustations, vous permettez à vos clients de consommer de l’alcool dans vos magasins. Dans ce cas, vous devez, en principe, disposer d’une autorisation de la commune où se trouve votre magasin. En effet, le fait d'offrir ou de laisser consommer de l’alcool dans un endroit accessible au public est assimilé à vendre de l’alcool à consommer sur place (article 17 loi du 3 avril 1953 concernant les débits de boissons fermentées). Vous pourrez éventuellement vous déclarer comme débit de boissons occasionnel ou fournir un repas avec les boissons offertes (article 18). Nous vous conseillons par prudence de contacter votre commune.

Faites attention aux autres règles très contrôlées

N’oubliez pas de tenir compte de la règlementation en matière :
  • d’heures d’ouverture. Par exemple, si vous organisez une nocturne.
  • d’interdiction de vendre, de servir ou d’offrir de l’alcool aux mineurs :
    • Interdiction pour les moins de 16 ans:
      alcool (= boisson ou tout produit dont la teneur en alcool > 0,5% vol.alc.: bière et vin)
    • interdiction pour les moins de 18 ans
      boissons spiritueuses (= boissons distillées titre alcoométrique > 1,2% vol.alc. ou boisson fermentée titre alcoométrique > 22% vol.alc. : vodka, whisky, gin, genièvre, cocktails à base de ces alcools)

      Comme il vous est interdit de vendre ou de servir du vin aux moins de 16 ans, vous pouvez demander une preuve de l'âge de vos clients (carte d'identité ou autre document valable permettant de démontrer son âge, par exemple une carte d'étudiant).

      Ne laissez, par exemple, pas un comptoir de dégustation sans surveillance.
  • de limitation de la publicité relative à l’alcool

    Vous devez respecter certaines règles pour faire de la publicité pour l’alcool (disposition des rayonnages, médias, slogans éducatifs obligatoires,…). Comeos a signé une convention en matière de publicité et de commercialisation des boissons contenant de l’alcool. Voyez également le site du JEP chargé de contrôler le respect de la convention. Faites donc attention aux mentions sur vos publications, publicités et autres moyens de communication. 13

Le secteur viticole wallon a le vent en poupe

Le secteur viticole wallon a le vent en poupe et pourrait tripler sa production à moyen terme, porté par une croissance exponentielle ainsi que la qualité croissante de ses vins et du savoir-faire de ses quelque 90 vignerons. "En 1993, on produisait quelques centaines de bouteilles en Wallonie mais l'an dernier, on a approché le million de bouteilles, ce qui est presque le double d'il y a deux ans. Et je m'attendrais à ce que cette production triple dans les trois, quatre ans, à près de trois millions de bouteilles", déclare Pierre Rion, président de l'association des vignerons de Wallonie. Pour ce dernier, également co-exploitant depuis 1993 d'un domaine de quatre hectares dans le Brabant wallon, "il y a de la place en Wallonie pour une telle augmentation de la production. Le Grand-Duché de Luxembourg produit 13 millions de bouteilles par an pour une population de 500.000 habitants et n'exporte quasiment pas. Rapporté à la Wallonie, cela veut dire que nous pourrions produire, à armes égales, 91 millions de bouteilles. Cela fait presque 100 fois plus qu'actuellement", raisonne Pierre Rion

D'autant que la Wallonie, qui produit essentiellement des vins mousseux et des vins blancs mais aussi un peu de rouge et de rosé, n'a pas à rougir de la qualité de son vin qui s'améliore d'année en année. Selon le président des vignerons wallons, "la qualité est là car il y a une émulation positive. Les gens ont compris qu'il y a moyen de faire du bon vin en Wallonie." La filière bénéficie également d'investissements en hausse et d'une professionnalisation, de plus en plus de vignerons vivant de leur passion pour la vigne. La viticulture peut en outre constituer une voie de diversification pour des agriculteurs touchés par la crise tout comme elle pourrait générer des retombées touristiques via l'oenotourisme. Des circuits touristiques pourraient ainsi voir prochainement le jour à travers les vignobles de Wallonie.

Champagne: récolte en forte baisse, mais ualité au rendez-vous

La récolte de raisin en Champagne s'annonce en forte baisse en raison des intempéries du printemps, mais la qualité sera au rendez-vous, a assuré le président du syndicat général des vignerons de Champagne. "La vendange s'annonce de très bonne qualité. Avec le service technique du comité Champagne nous suivons un certain nombre de paramètres: l'acidité, la maturité, l'évolution du poids des grappes et cela nous fait penser qu'on va se rapprocher de l'année 2002 qui était une grande année", a assuré Maxime Toubart en marge d'une conférence de presse à Paris. "Par contre, en quantité ce sera une des pires campagne depuis ces 20 dernières années. Nous avons eu du gel, de la grêle et des maladies, et on aura en moyenne un déficit de vendange de 25 à 35%", a-t-il ajouté. Le syndicat estime que la récolte sera en moyenne de 7.000 à 7.500 kilos de raisin par hectare contre 12.000 à 13.000 kilos en 2015. Mais ces chiffres cachent une forte disparité. Le département de l'Aube a été particulièrement touché, au point que certains viticulteurs ne vont pas vendanger cette année "car la récolte ne paiera pas la cueillette", dit M. Toubart. La Champagne bénéficie d'un système de réserve de vin de champagne (stocké dans des cuves) qui permet les bonnes années de conserver une partie de sa vendange pouvant être commercialisée par la suite, sur décision de l'interprofession, en cas de récolte insuffisante ou de surchauffe des ventes. Cette réserve permettra aux viticulteurs de passer l'année, mais "si on a deux années comme ça, c'est la catastrophe", prévient M. Toubart.

L’appellation Cava lance une nouvelle mention premium

Depuis ce 14 juin, le Consejo Regulador du Cava dispose d’une nouvelle classification réservée aux Cava prémium qui souscrivent à un cahier de charges assez exigeant. Avec 33 millions de bouteilles importées l’année dernière, le Belge est de loin le premier consommateur de Cava per capita. Par nos enseignes interposées, les producteurs espagnols se livrent une véritable guerre des prix et la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Résultat : l’image de cette méthode traditionnelle (double fermentation en bouteille) a tendance à s’écorner. Dans cet océan de Cava qui pèse annuellement plus de 150 millions de cols, le pire peut côtoyer le meilleur, et le consommateur a du mal à identifier les cuvées premium. On ne peut que saluer la naissance de cette nouvelle classification Cava de Paraje.

Lors de l'entrée de l'Espagne dans l'Union européenne, le gouvernement espagnol a décidé de rassembler toutes les régions qui produisaient à l’époque des vins effervescents au sein d’une nouvelle appellation d’origine espagnole nommée "Cava". Les zones de délimitation de l’appellation, établie selon le principe d’antériorité, sont donc dispersées à travers tout le territoire espagnol. En Catalogne, qui représente plus de 95% de la production, mais aussi à Valence, en Rioja, en Aragon ou en Estrémadure. Et, cas unique dans le monde des AOC, on est donc plus proche d’une appellation qui garantit un processus de d’élaboration (méthode traditionnelle) plutôt qu’une origine "qualitative". Cette nouvelle classification n’est pas le fruit de l’imagination des responsables du Consejo Regulador, mais correspond à une démarche qualitative initiée depuis plusieurs années par une partie des producteurs qui ont toujours oeuvré pour l’élaboration de cuvées premium.

La notion de Cava de Paraje s’apparente à celle de cru en Bourgogne. C’est un Cava qui provient exclusivement d’une parcelle délimitée présentant des conditions pédoclimatiques différenciées et des caractéristiques particulières liées au terroir. La vigne doit être âgée de minimum 10 ans et son rendement limité à 8.000 kg/ha. La vinification doit être réalisée sur place. L’élevage ne peut être inférieur à 36 mois. Et il faut évidemment garantir la traçabilité intégrale de la vigne à la commercialisation. Le cahier des charges assez restrictif du Cava Paraje devrait limiter le nombre d’opérateurs intéressés par la démarche. Destiné également à valoriser l’image de marque de toute l’appellation Cava, son prix de vente devrait se situer entre 30 et 80 €.

Diageo freine ses investissements belges à cause des accises

L’augmentation des accises décrétée par le Gouvernement Michel n’est pas sans conséquence. Diageo (Johnnie Walker, Gordon’s, Smirnoff), l’un des plus grands acteurs du marché des spiritueux, a annoncé son intention d’investir davantage aux Pays-Bas, et ce, aux dépens de la Belgique. "Nous souhaitons mieux soutenir nos marques et l’horeca ainsi que créer plus d’emplois aux Pays-Bas. En Belgique, notre marché le plus important, nous avons stoppé la croissance de l’emploi" a déclaré Dirk Van Ham (CEO Diageo Benelux) au journal néerlandais Financiële Telegraaf.

Selon lui, les conséquences de la hausse des accises sont dramatiques. Les volumes de vente de Diageo ont en effet chuté de 25% depuis l’introduction de la hausse des taxes sur les boissons alcoolisées en novembre 2015. Au même moment, les ventes au Luxembourg ont bondi de manière explosive. Le marché a également crû aux Pays-Bas depuis l’introduction, chez nous, de ces mesures.

Dirk Van Ham considère la différence des taux d’accises s’appliquant aux spiritueux et aux bières comme injuste. « L’alcool distillé représente en Belgique 14% de la consommation d’alcool, mais supporte 40% des accises. La bière s’attribue 45% de la consommation d’alcool et ne contribue pourtant qu’à 28% des recettes d'accises », souligne-t-il.

Qui plus est, l’impact de cette hausse des accises est négatif pour le gouvernement, soutient Dirk Van Ham. Ce que l’état perd en TVA est supérieur à la hausse des recettes d’accises. 13.09.2016

Avec sa démarche, Dirk Van Ham entend émettre un signal clair du secteur à destination du gouvernement. Il est peu probable que celui-ci soit disposé à revenir sur ces mesures, mais il pourra s’interroger sur l’effet pervers sur l’emploi d’une mesure qui devait précisément aider à le soutenir, en soulageant la pression fiscale sur d’autres terrains.